🦟La culture d’artemisias 💊

🌱 LA PÉPINIÈRE 🌿

Juste avant notre départ nous nous sommes procuré des graines d’artemisia, offertes par un distributeur kokopelli en France. L’artémisine contenue dans les feuilles est un excellent antipaludéen, préventif et curatif. La région où nous sommes maintenant installés est fortement contaminée par le paludisme, parfois mortel, surtout pour les jeunes enfants. Depuis, le covid est arrivé et des études ont également validé les propriétés curatives de l’artémisia.

Déblayer la pente recouverte d’éboulis

Le chantier du haut-fourneau école

il a fallu déblayer la pente recouverte d’éboulis. Des mineurs maliens et burkinabés sans travail sont venus proposer leur aide. Au bout de plusieurs jours ils avaient dégagé les cailloux et graté la terre jusqu’à obtenir une plate forme presque prête à soutenir le hf. Le midi, Sankara et ses amis nous racontaient le travail à la mine (le doura). Les dangers de descendre plusieurs dizaines de mètres dans un trou en se tenant à une corde, ne pas tomber, creuser la roche pendant 8 heures, prier pour que la galerie ne s’effondre pas à cause de la pluie et des fragiles soutènements, et espérer quelques grammes d’or à échanger contre des francs cfa. Mais avec le coronavirus les « douras » sénégalais sont officiellement fermés, ainsi que la frontière guinéenne.

Protéger les plants ⚠️ 🐂🐀🐸🦗🌞 ⚠️

🌱LA PÉPINIÈRE 🌿

nous avons repiqués les plants dans la pépinière où ils sont protégés des différents herbivores en liberté (vaches, chèvres, écureuils, rats, grillons, grenouilles…) et du soleil grâce à des ombrières. Toutes les structures ont été montées à l’aide des bambous ramassés dans la falaise. Les villageois qui viennent nous voir sourient gentiment car ils sont convaincus que la forêt peut se régénérer éternellement. 

🏜️Malheureusement dans des régions sénégalaises comme Thiès ou Kaolak, la forêt a disparu, les animaux qui l’occupaient, aussi. Nous ferons peut-être prochainement une sensibilisation à l’aide d’une association qui lutte contre la déforestation. 
Nous avons commencé un compost mais sans clôture, il est devenu le resto des animaux. On va devoir construire une installation pour empêcher les animaux de manger le futur terreau.

Faire descendre les plus gros rochers

⛏️Le chantier du haut-fourneau école 🔨

Maintenant que la surface de la falaise est apparente (voir les posts déménagement et  nettoyage par le feu) Souleymane a entrepris de faire rouler les rochers sur environ 6 mètres jusqu’à la future plate-forme du hf. 

⚒️ D’abord, muni des outils de base que n’importe qui peut se procurer, un marteau, un burin et beaucoup de volonté, il a attaqué la roche. 

💪 À l’aide d’une barre à mine et d’un cric il a ensuite fait rouler les premiers rochers, dont « Damoclès », le plus instable.  Le plus gros, « capitalisme », n’a pas bougé. 

💡Les villageois qui passaient lui suggéraient d’utiliser un marteau piqueur. C’est l’Outil plébiscité pour creuser dans les mines d’or. Souleymane s’est donc résolu à en utiliser un. Avec Sassimiti il ont enfin fait tomber « capitalisme » et réduit en miettes pas mal d’autres rochers. 

⚡ Test de minerai ⚡

Afin de connaître la teneur en fer des différentes roches, Souleymane a procédé à des test à l’arc électrique. Il a d’abord fallu trier les cailloux dont la quantité de fer et l’oxydation font varier la couleur : jaunes, rouges, gris. Il les a ensuite réduit en poudre avant de les faire fondre. Au bout de quelques minutes de fusion, il a récupéré une bille de fer pur à chaque fois. On a pu sortir 30% de fer pur de la masse du minerai brut. C’est trop faible pour intéresser les gros sidérurgistes industriels mais tout à fait convenable pour une production artisanale. 

Le repiquage des paulownias

🌱La pépinière 🌿

⚠️ Attention opération délicate, ne pas briser la pousse de quelques millimètres et ses racines pas plus épaisses que des cheveux. On a essayé de faire les choses bien : on a rempli des bouteilles coupées et des sacs avec de la terre végétale, des déjections de moutons, de vaches et d’ânes séchées, pilées, le tout tamisé. 


Pourquoi des paulownias ❓
➡️ Parce qu’en 5 ans ils mesurent environ 7 mètres et sont exploitables pour faire du charbon, parce qu’en attendant leurs feuilles sont comestibles pour le bétail, enfin parce qu’ils n’acidifient pas les sols et permettent ainsi d’autres cultures en dessous. 

L’incendie de la plaine

Très régulièrement nous voyons le soir des feux de brousse ou de champs à cultiver sur la colline d’en face au Mali. Ils sont toujours maîtrisés dans la soirée. Mais un matin, alors que la température est en train de monter on voit un énorme incendie qui vient du nord dans la plaine. Le vent le pousse vers nous. On arrête immédiatement Nos activités, on coupe des branches, on met des vêtements couvrants et on surveille la falaise. Le feu arrive très vite. La stratégie d’étouffer les flammes avec les branches ne fonctionne pas très bien. Alors on balaie les énormes tapis de feuilles mortes et on coupe la paille. Souleymane allume des contre-feux par endroits et ça marche. On arrive a arrêter les flammes à moins de 3 mètres de notre campement.  Mais dans la plaine le feu continuait. Quand les vents ont tourné, il est remonté vers la falaise. Un contre feu de derrière minute l’a bloqué. Le soir il y avait encore des braises dans la plaine, le lendemain aussi. Mais les flammes étaient éteintes, et ma peur apaisée. 

Le nettoyage de la falaise par le feu

C’est une pratique courante ici pour nettoyer des parcelles ou fertiliser des terres. Un feu maîtrisé en saison sèche c’est un risque d’incendie involontaire évité. Donc un soir on a mis le feu à la falaise couverte de paille. Souleymane était en bas pour protéger la falaise et la plaine où les villageois cultivent à la saison humide et où les animaux paissent et moi j’étais en haut pour protéger le plateau où se trouve notre campement et le village. Il y avait de la paille partout. On a donc desherbé le pourtour de la zone et une demi heure avant le coucher du soleil on a allumé le feu. Au début ça paraissait simple et très vite ça s’est accéléré. On essayait de circonscrire le feu en tapant sur les flammes avec des branches feuillues. Jamais je n’aurais cru que ça marchait. Par contre quand on limite un côté le feu se propage de l’autre côté. La nuit (qui tombe très vite) on ne voit plus les rochers et la pente mais seulement les flammes et les braises. C’est très impressionnant. Au bout de 3h et beaucoup de sueur, on est venus à bout du feu. Le lendemain, on a constaté en effet qu’on voyait bien mieux le relief de la falaise.