⌛C’est le moment ! ⛏️

🌱La plantation des arbres 🌿
Les petits arbres sont prêts à être plantés dans le grand champ. Enfin surtout les leucaenas et peltophorums puisque les graines d’albizias ont été mangées par des bébêtes. Cette fois on a pris soin de choisir un terrain peu inondable et après avoir amondé et paillé les jeunes plants on ferme bien la « cage » en bambou avec du fil de fer pour les protéger contre les chèvres, moutons et vaches. Pensez-vous que cela suffira ?

Défricher et préparer le grand champ

🌱La plantation des arbres 🌿

2 hectares !

On ne s’attendait pas à un champ si grand ! Avec les villageoises, nous avons débroussaillé la première parcelle à cultiver. Ensuite nous avons creusé les poquets, dans une terre rendue très dure après plusieurs mois sans une goutte de pluie, parfois avec l’aide des enfants 😁. Puis nous avons fendu des bambous devant servir de protection contre les animaux errants, principalement des chèvres. Les femmes d’ici maîtrisent la machette, la houe et la pioche !

Un nouveau terrain pour planter

Comme nos jeunes arbres commençaient à se sentir à l’étroit dans la pépinière, nous avons demandé au chef du village un terrain peu inondable (pas comme celui que nous nous étions attribué l’année dernière), pas trop loin de notre campement, afin de planter les jeunes pousses. Il nous a alors confié une parcelle de 2 ha environ. Celle-ci n’est pas À nous, mais POUR nous. C’est ainsi que l’on exprime l’attribution dans la langue dialonké (et dans d’autres langues africaines je crois). À ma connaissance, le verbe posséder n’existe pas.
Donc cette parcelle, attribuée gratuitement est sous notre responsabilité pour l’exploiter. Comme le terrain sur lequel nous vivons, ou sur lequel se construit le haut-fourneau. Le jour où nous n’utilisons plus ces terres elles reviennent à la collectivité. Si on voulait plaquer un terme juridique français on parlerait de propriété d’usage.

🔎 C’est comment dans le haut-fourneau ? 🔍

⛏️ Le chantier du haut-fourneau ⛏️

Enfin une photo pédagogique. Souleymane montre comment on fait un dab 😁. C’est aussi l’occasion de vous faire découvrir, à ce niveau de construction, le plan en coupe du haut-fourneau, ici à flanc de falaise. Le croquis, quant à lui, représente le haut-fourneau construit au Cameroun, en bord de rivière.
Les ouvertures latérales fléchées en bleue permettent l’entrée d’air afin d’augmenter la température. Souleymane se trouve à l’emplacement du creuset, en jaune, où le fer liquide va s’accumuler. L’ouverture fléchée en rouge est le travail, par où le fer liquide va sortir .

♀️La place des femmes dans le projet du haut-fourneau école. ⛏️

J’ai eu la chance de rencontrer le chef du village et d’organiser une petite réunion à l’attention des femmes du village. Jusqu’à présent elles n’étaient pas au courant, ou pas concernées par le projet de construction du haut-fourneau.

Or, elles ont un rôle à jouer, une place à prendre dans cette organisation. Il y a des tâches à effectuer dès maintenant, comme tout ce qui concerne la pépinière. Ensuite il y aura le tri et la préparation du minerai, du charbon, et la fabrication de moules pour la production des pièces. Quand le haut-fourneau fonctionnera, elles devront aussi s’exprimer et prendre part aux décisions au sujet des pièces à produire, et de l’organisation.


Petit à petit, de plus en plus de femmes participent dès maintenant aux travaux de la pépinière. Les graines ont bien germé, nous avons plus de 120 petits arbres tous mignons.

🌱Reprise des plantations d’arbres fertilitaires🌿

En ce début d’année nous semons à nouveau des arbres fertilitaires et cette fois avec la participation de femmes du village. 


En lien, quelques explications sur les arbres fertilitaires :
http://www.burkinadoc.milecole.org/agriculture-durable/article-arbre-fertilitaire-et-champ-agroforestier/


Nous cultivons surtout des leucaenas et des peltophorums, nos semences d’albizias ayant été mangées par des insectes.

La corde et le bambou

⛏️Le chantier du haut-fourneau école ⛏️

Le haut-fourneau aura une forme de tour ronde. C’est pourquoi Souleymane a installé une corde lestée au bout d’un long bambou en appui sur le haut d’un arbre et le bord de la falaise. Cette corde sera le fil a plomb au centre du four. C’est autour de ce fil que l’on montera des pierres et des briques. La corde est jalonnée de points de repères afin de mesurer la hauteur. En bas de cette corde un bambou de 8 mètres est attaché par son milieu. Quand on le fait tourner, il fait office de compas et trace le cercle dans lequel s’inscrit la plate-forme qu’il faut creuser. Ensuite, d’autres bambous permettront de contrôler le rayon du four, variable selon la hauteur.

Le transport des pierres

Bonjour, nous revoilà pour donner quelques nouvelles.
Les fondations du haut-fourneau sont terminées (stabilité et solidité du sol, drainage, passage d’air pour refroidir). Il faut maintenant monter les murs. Souleymane et des villageois vont chercher des pierres aux alentours. Pour le transport nous avons tout ce qu’il faut. Un fourgon, un brancard (2 bambous et 2 sangles) et un traîneau (une plaque en fer, 2 mousquetons, une corde).

🌡️Déterminer les roches les plus réfractaires 🔥

Les roches servant à la construction du haut-fourneau doivent être les plus réfractaires possibles. Celles en contact avec le minerai en fusion ne doivent évidemment pas fondre.

Souleymane identifie et classe les différents minéraux récoltés.

Avec les sables et argiles, il modèle des cylindres aux dimensions identiques.

Un soudeur de Kédougou fait fondre les différents cylindres pendant qu’on chronomètre, afin de déterminer quelle roche résiste le mieux à la chaleur.